Les générations actuelles se préoccupent de plus en plus du monde de demain, à l’instar de la jeune activiste Greta Thunberg. Les catastrophes écologiques et leur impact sur l’Homme sont enfin au cœur d’une prise de conscience collective. Il est plus que tant d’adopter un mode de vie écoresponsable si l’on veut pouvoir continuer à bénéficier des richesses que la nature nous offre. Chacun peut agir à son niveau pour limiter son impact sur l’environnement. Que ce soit en limitant la pollution, en réduisant vos déchets, ou en adoptant un mode de vie et de consommation plus éthique, nous allons explorer quelques pistes pour que vous puissiez agir à votre niveau.
Moins de plastique, plus d’éthique
Qui n’est jamais tombé sur les images d’une tortue dont la respiration était altérée par la présence d’une paille ? Qui n’a jamais vu ces océans de plastique remplacer des panoramas idylliques ? Les premiers pas amorcés avec notamment la fin des pailles, des cotons-tiges ou encore des touillettes en plastique, amènent à une réflexion plus poussée sur notre utilisation de ce matériau tant répandu dans notre quotidien. En effet, aujourd’hui, le plastique est omniprésent. Une faible partie est recyclée, le reste se retrouve dans les décharges, les océans ou les canalisations…
La plupart étant non biodégradable, leur lente décomposition en plus petits fragments, appelés microplastiques, contamine alors sols et eaux. Ils se retrouvent dans les tissus des animaux marins qui les ingèrent, notamment les tortues et les dauphins, et donc parfois aussi dans nos assiettes…
La plupart du temps, il s’agit d’objets jetables ou d’emballages. Il est donc tout à fait possible à chacun de limiter cela. Pour ce faire, il est conseillé de :
- Privilégier les contenants en verre, matériau inerte n’ayant aucune interaction entre contenu et contenant, ne se dégradant pas avec le temps, recyclable à l’infini et donc non polluant,
- Préférer un plastique recyclé ou recyclable s’il n’y a pas d’autre choix,
- Se réapprovisionner dans un commerce proposant une distribution de produits en vrac (alimentaire ou hygiène),
- Utiliser des cosmétiques solides pour éviter les emballages ou bien les confectionner soi-même,
- Fabriquer ses produits ménagers (en plus de limiter les emballages, ils sont souvent moins nocifs pour la santé),
- Trier ses déchets (et notamment le plastique recyclable dans le bac approprié).
Éviter la surconsommation
Nos modes de vie actuels nous poussent à acheter plus que de raison. Les tentations sont grandes mais ces achats impulsifs ont de grandes répercussions sur l’environnement. Abordons quatre domaines pour exemples :
Numérique et pollution
L’obsolescence programmée de nombreuses technologies participe à la pollution liée au numérique. Citons par exemple les smartphones qui, d’après l’association Halte à l’obsolescence programmée, ne sont gardés que 18 mois en moyenne. Selon une étude de BNP Paribas 3 Step IT, 1 000 ordinateurs portables seraient jetés par seconde.
Pour pallier à cela, il est donc recommandé de :
- Garder ses équipements le plus longtemps possible (garder un ordinateur quatre ans au lieu de deux diminuerait de moitié son impact),
- Penser à recycler son téléphone portable,
- Privilégier des équipements réparables lorsque cela est possible.
À cela, s’ajoute la pollution « invisible » : les émissions de CO2 générées par la consommation numérique (mails, streaming, stockage de données sur les clouds, etc.).
Plus de vêtements que de raison
Dans le domaine vestimentaire, l’effet de mode incite les consommateurs que nous sommes à acheter pour rester dans l’actualité. Mais est-ce vraiment indispensable ? Une touche d’originalité pour se démarquer et, par la même occasion, respecter une démarche plus éthique dans la manière de se vêtir semble être une bonne association. Retrouvez plus de conseils à ce sujet dans l’article concernant les soldes, mais vous pouvez :
- Acheter et /ou vendre en friperie ou via des applications afin de donner une seconde vie à des vêtements délaissés ou trop petits,
- Raccommoder un vêtement un peu usagé au lieu de le jeter,
- Faire preuve d’inventivité pour réutiliser un tissu (réalisation de poupées de chiffon pour les plus créatifs ou utilisation en torchon).
Gaspillage alimentaire
Sur le volet alimentaire, adopter un mode de vie plus écoresponsable consiste avant tout à limiter le gaspillage :
- Ne pas acheter plus que nécessaire afin d’éviter de jeter des denrées périmées,
- Ne pas confondre date limite de consommation (DLC) et date de durabilité minimale (DDM) / « à consommer de préférence avant… »: la première s’applique à des produits pouvant présenter un risque pour la santé si elle est dépassée (comme pour la viande par exemple) alors que la seconde indique une date après laquelle l’aliment peut avoir perdu certaines qualités (saveur, texture, …) mais non dangereux tant que l’emballage n’est pas altéré,
- Se lancer le défi de ne rien jeter d’un légume (par exemple utiliser un poireau depuis ses radicelles jusqu’au vert),
- Ne plus jeter l’eau de cuisson de vos légumes, mais l’utiliser pour arroser vos plantes (riche en nutriments, excellent engrais) aux deux seules conditions d’éviter une eau salée et d’attendre qu’elle refroidisse,
- Un plus : consommer fruits et légumes de saison (cela s’applique aussi aux fleurs) non traités par des produits chimiques et local : ils ont plus de goût et, dans un autre registre, limiter sa consommation en huile de palme par exemple (participe à la déforestation).
L’eau devenue l’or bleu
Notre belle planète nous offre une ressource indispensable à la vie : l’eau. Elle n’est cependant pas inépuisable mais classée comme renouvelable, par l’intermédiaire du cycle de l’eau. Aussi, le réchauffement climatique pourrait perturber ce dernier. Il est donc opportun d’appliquer quelques recommandations afin de préserver cette précieuse ressource :
- Réduire le débit des robinets en y adaptant des embouts mousseurs ou brise-jet,
- Utiliser la double-commande de la chasse d’eau,
- Pour la vaisselle, remplir l’évier et ne pas la faire sous une eau coulante,
- Privilégier une douche à un bain en coupant l’eau le temps de se savonner (une douche coulant en continu 5 minutes consomme environ 100 litres d’eau),
- Fermer le robinet d’eau lorsque l’on se brosse les dents.
Écoresponsabilité, voyage, et énergie
Abordons à présent quelques secteurs qui feront l’objet d’un développement ultérieur que vous serez invités à découvrir dans de prochains articles.
Voyager mieux
Il est bien connu que se déplacer de nos jours entraîne de lourdes conséquences sur le réchauffement climatique. Quelques conseils peuvent être appliqués pour limiter ce dernier :
- Modérer l’utilisation de la climatisation en voiture (c’est un cercle vicieux : plus on l’utilise, plus l’atmosphère se réchauffe…),
- Privilégier la marche ou le vélo pour les petits trajets,
- Préférer les transports en commun ou le covoiturage au déplacement en voiture personnelle,
- Opter pour le train au lieu de l’avion,
- Adopter une conduite économique (en réduisant sa vitesse de seulement 10 km/h sur autoroute, la consommation de carburant diminue de 10% environ).
Économiser l’énergie
Les ressources en énergies fossiles ne sont pas illimitées. Aussi, il est aussi important de veiller à ne pas la gaspiller. Par exemple :
- Ne pas laisser les voyants des appareils très énergivores, en mode veille,
- Utiliser des multiprises avec interrupteur pour pouvoir agir sur plusieurs appareils d’un seul geste,
- Ne pas laisser de lumière allumée inutilement,
- Ne pas surchauffer son logement (mieux vaut se couvrir un peu).
Par ces petits gestes du quotidien, chacun participe ainsi à préserver le monde de demain mais aussi les écosystèmes actuels, agissant par la même occasion en faveur de la préservation des espèces animales. Faire preuve d’inventivité pour recycler un meuble ou un vêtement usagé pour ainsi allier protection environnementale et développement personnel.
Il existe tant de pistes à explorer pour laisser à nos enfants la chance de connaître la nature telle que nous la connaissons, pour qu’ils puissent évoluer en côtoyant la même biodiversité et ne voient pas uniquement les espèces animales menacées dans leurs livres illustrés…
Sensibiliser les générations futures dès le plus jeune âge participe à faire d’eux des écocitoyens qui se préoccuperont de leurs prochains.
Nous conclurons sur cette citation de Philippe St Marc :
L’Homme se doit d’être le gardien de la nature, non son propriétaire.